Corse à vélo - 09/2003
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05/09/2003 - Tour de Corse d'Ajaccio à Bastia, en passant par Bonifaccio, le Col de Bavella + Cap corse. Petit récit de notre escapade cycliste quasiment improvisée en Corse. La Corse à vélo c'est du bonheur à chaque virage !

05.09 : Gre
C'est les préparatifs. Un petit saut au PtitVélo pour faire une beauté à nos biclous. Après, c'est la course entre visite d'appartement, apéro avec Virginie, et préparation des affaires. Le soir, petit saut au NoName, pour un court de salsa improvisé. Rudes négociations avec Gwenn sur l'horaire de départ. 9h prévue...(presque tenue. Ndg)

06.09 : Gre-Lus (80km)
On décolle finalement vers 10h15, ce qui n'est pas si mal. Gwenn débarque avec sa nouvelle coupe d'Iroquois qui risque de perdre de sa splendeur après une journée sous le casque. Le temps est plutôt ensoleillé malgré les prévisions (a mort Gillot Petre ! Ndg). Première pause après 2h15. On casse la croûte sur la Nationale 75, un peu avant Monestier. On repart à 13h45. Gonflés à bloc, on vise Lus avant la nuit. On trouve un coin magnifique un peu après Lus, sur les souvenirs de Gwenn. Il est 18h passées, on a parcouru 80 bornes. Reste à voir si on tiendra ce rythme... Pendant que Gwenn va pêcher du poisson à mains nues, j'abats quelques arbres pour construire une cabane. Ce soir c'est fondue bourguignole ! (En fait je suis alle me laver heroiquement dans une riviere gelee et j'ai fait un peu de lessive. Je regrette pas ca fait trop du bien ! Ndg) 19h55, on termine de bouffer (ni poisson ni fondue, c'aurait été trop lourd à digérer... Ndg). Il fait encore suffisament jour pour pouvoir repasser nos chemises. On va quand même pas se coucher tout de suite ! Ben si en fait. Et d'ailleurs, il ne faut pas plus de 15 secondes à Eric pour piquer du nez et ronfler comme un ours(voir deux à l'oreille, et encore, de solides grizzlys. Ndg). ''tu viens, on s'enfonce derrière l'église'' (Gwenn, cherchant un coin sympa pour bouffer(se nourrir aurait ete encore moins equivoque. Ndg)).

07.09 : Lus-Sisteron (80km)p... de vent
12h de sommeil ! Départ à 11h. Dommage qu'on n'ait pas pris de cerf-volant. Arrivée à 18h45, les jambes un peu nazes... après 80km. Après le vent sur la route, c'est la pluie qui nous attend pour le campement. Obligés de mettre les duvets dans des sacs poub' : ça pleut même sous la tente !

08.09 : Sisteron-Aix (90km)
Séance de séchage. Heureusement que le soleil est là ; on pensait avoir de la pluie jusqu'au petit matin. Arrivée à Aix en Provence vers 19h30. Gwenn cherche des wc déséspérement pendant 20min et se soulage finalement sur un mur (merci eric, t'avais rien de plus passionant a relater ? comment tu as passé 1001 coups de fil a tous tes oncles et tantes). 87km au compteur. Ne pouvant dormir sur place, on plante la tente à Luynes(dans un champs coincé entre des grandes proprietes. Un pot de yaourt a eclate dans une sacoche, c'est la fete ! Ndg). On se fait surprendre par la pluie alors qu'on profitait d'un rare et intense moment de repos plein de sérénité. Heureusement la tente était déjà montée... Eric me reveille pour me dire qu'il a vu au moins 20 sangliers, qu'il les a tous attrapés, mais les a aussitôt relachés parce que "c'est aussi ca être un bon chasseur".

09.09 : Aix-Marseille (25km)
La proprio, d'allure pincée, a l'air d'halluciner en nous voyant alors qu'elle passe en 4x4. Pas rassurée. On arrive à decoller en 1h30 alors qu'on s'est levé aux aurores (8h30) ndg. Petit arrêt à Décat' (attention, pas le magasin de bouseux, le super mega compexe sportif. Ndg) pour acheter des gants et un carré-mat. 12h30, on arrive à Marseille. Achat des billets : y a plus le choix, on arrivera à Ajaccio. Départ à 19h, ce qui nous laisse le temps de manger, de faire des courses, de laver notre linge, et de prendre une douche (après 3 jours, ça commence à sentir le fauve...je rappelle que ca ne fait que 2j pour moi ndg). On galère comme des marsouins pour trouver une superette. Idem pour le lavomatic.. Bon, ben tant pis. On embarque à 18h. Il souffle un vent de douce folie sur Marseille ; nous on est comme des fous sur le pont du ferry. Miracle, y a une douche à bord. Ensuite on va admirer les étoiles sur le pont. C'est très beau toutes ces constellations... On s'y connait pas très bien, mais la grosse étoile qui brille, là, on est à peu près sûr que c'est la lune... Eric essaye de me convaincre d'avoir le mal de mer. Pour lui tout bouge en tous sens, même quand le ferry est solidement amaré à quai par mer d'huile. Il a presque réussi le con, mais je m'endors comme un bébé... Mieux qu'Eric qui souffre de l'odeur des pieds de son voisin (qui n'est pas moi je précise).
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10.09 : Ajaccio-Propriano (72km)
Ca y est ! On arrive en Corse. Réveillés par la douce voix du commandant de bord, on débarque la tête dans le seau. Prmière mission de la journée : le lavomatic. Premiers contacts avec des Corses, charmants... C'est la première fois, qu'entrant dans un bureau de tabac, on me dit que je pue ! L'humour corse, c'est quand même quelque chose. Deuxième épreuve, acheter un pain. Niveau de difficulté : élevé. Mais grâce à ma persévérance, j'ai pu convaincre la boulangère de bien vouloir me vendre un pain. Bref, les premiers contacts sont un peu rudes. Mamie dans le rond point - à l'envers. Soleil de Gwenn dans une côte mortelle. 72km. Vitement la mer et une bonne douche. Baignade. Repas au bord de l'eau.

11.09 : Propriano-Bonifacio (72km)
Réveil à 8 heures ! (7h35 pour les plus braves ! Ndg) Bonne petite côte pour atteindre Sartène, ville perchée sur la montagne. Pause déjeuner avec un chat gâleux qui essait de se la jouer potes avec nous . Que dalle ! Casse toi le chat, tu nous donnes la gerbe. Sur la place, on retrouve des gens du camping précédent, des autostoppeurs croisés sur la route... Après un (très petit) tour dans la ville, on reprend la route. Ca continue de monter jusqu'au Lion de C... La route qui suit est un vrai plaisir pour les yeux : on longe la mer avec les montagnes de l'autre côté. Le paysage est varié. On se croirait en Irlande parfois. Le vent souffle sur la mer, je sens mes gênes de marin se reveiller : "homme libre toujours tu cheriras la mer" ndg. Dans une fin de descente, Gwenn tente, à plus de 20km/h, d'essorer sa serviette entre son garde-boue et le pneu. C'est pas très malin. (oui, mais mon pneu est bien propre maintenant, na !) Les derniers km commencent à être difficiles. On arrive finalement à Bonifacio, on pose la tente dans un camping et on part visiter la vieille ville. Drôle de coïncidence, la tente d'à côté est occupée par un cyclo croisé en route. D'ailleurs, on a croisé quelques couples de cyclos. Chapeau bas les filles ! Tous nos respects ! On évoque le nom du Col de Bavella avec des frissons dans la voix... (c'est vrai, des fois j'ai l'impression qu'on dirait "Machu Pichu" ce serait pareil. Ndg).

12.09 : Bonifaccio-Zonza (68km)
Ca y est, c.est décidé, on s'attaque au Col de Bavella. On prévoit plusieures étapes... Départ à 11 heures après quelques courses au port et une bonne tchatche avec les gens du camping. Traversée d'un paysage brûlé sur la route de Porto-Vecchio. Pause déjeuner à Porto-Vecchio, charmante petite bourgade aux charmes méconnus, longtemps injustement méprisée . Cette ville connait pourtant un renouveau politique et culturel grâce, notament, à son industrie florissante de clefs à molette. Montée vers l'Ospédale. Une montagne, ou plutôt un mur, se dresse devant nous. Les gens nous regardent passer avec des yeux énormes... Tout ça est très rassurant, surtout que le temps a l'air bien pourri là haut... Mais bon, on se lance quand même. Merci aux saloperies de mouches qui nous ont pourri la vie. Gros coup de fatigue / de froid d'Eric sur la fin de la montée. Et puis ça repart. On retrouve l'écossais du camping de ce matin (en voiture, parce qu'il n'aime pas les côtes à vélo). Col d'Illarata. Descente magnifique avec le soleil rasant sur la pointe des arbres. Arrivée à 19h23, 68km au compteur, au camping municipal de Zonza (prononcer "tdzonze", on le sait, c'est la nana de la buvette de la cascade qui nous l'a dit, na !). Le camping est nickel, mais on halucine un peu devant les tarifs : on s'attendait à payer moins cher pour un camping municipal ; eh ben non ! Tant pis, l'envie d'une bonne douche est plus forte.

13.09 : Zonza-Aleria (82km)
13.09 : Zonza-Aleria (82km) Pas de fontaine à Zonza ! 55cts la bouteille... Montée au col de Bavella : 3/4h - 8,7km (sans les mouches !). La vue est magnifique. On casse la croûte sur place. Descente du col. On croise des cyclistes à bout de soufle, apparemment encore vivants à en croire le vague petit signe de la main qu'ils nous font. Alors on les encourage : "plus que trois bornes !". Pour ceux qui sont vraiment loin de l'arrivée, un simple sourire, parce que bon, c'est pas très sympa de mentir. On espère juste qu'on n'avait pas la même tête défaite à la montée... Baignade dans un petit coin de paradis. La route est en piteux état. C'est les stagiaires de la DDE qui ont du rafistoler les trous. Fin de la descente à Lorenzana où l'on rejoint la nationale. Après quelques courses sur place, on reprend la route direction Aléria. La fatigue commence à se faire sentir. La faim aussi. Manque de pot, il n'y a pas de camping à Aléria (hormis un 4*). On cherche un coin où poser la tente... Pas évident ; il fait déjà bien ombre - et la faim qui continue de se faire sentir. On trouve finalement un petit champ juste à la sortie d'Aléria. On est ko et un peu dégoûtés de la nationale, longue ligne droite dans un paysage franchouillard - rien à voir avec la beauté de la montagne de ce matin. Tente, riz-maquereau, dodo !

14.09 : Aléria-Bastia (69km)
7h13, réunion de l'état major sous tente (avec les duvets). Une possibilité pour éviter la nationale plate s'offre à nous : passer par Corte. Ouhla, mais ça passe par un col à 1400... Bon, on va garder la nationale plate alors. [...] Finalement, si c'était à refaire, ben, cette route, on ne la reprendrait pas ! C'est moche, les voitures roulent vite, et on a eu levent de face tout le temps...bref, sans intêrét cette "Costa Verde". Un petit coup de gueule, en passant, à l'automobiliste qui a réussi a cogner avec son rétroviseur un cycliste. Allez hop, deux côtes cassées et à l'hosto. L'arrivée sur Bastia est un calvaire pour les vélos : pas moyen d'éviter la nationale, alors y a plus qu'à serrer les fesses sur la bande d'arrêt d'urgence (quand il y en a une). Question camping, on appréciera l'emplacement à 5€, avec ou sans voiture... Bref, Bastia est une ville qui chouchoutte les cyclos. La prochaine fois ce sera sans moi !

15.09 : Bastia-St Florent (42km)
Journée de repos. Baignade. Courses. Pétage de sacoche. Achat des billets du retour : petite galère, pas de place à part de Bastia, charmante vendeuse. Office du tourisme : tiens, y a une liste de tous les campings, pratique... Repartant de Bastia, on peut oudlier la côte Nord-Ouest, plus assez de temps. Ce sera le Cap Corse alors. Montée vers le Col de Teghine, 536m, où nous attendent deux charmantes vaches. On papotte un peu, de tout et de rien, de la pluie, du référundum Corse... Jolie descente vers St Florent avec le soleil couchant. Camping Pezzo. On se croirait en Afrique : terre et Acacias. Ca fait maintenant 10 jours qu'on pédale, et on n'a plus vraiment la frite des premiers jours.

16.09 : St Florent- Macinaggio (70km)
Cap Corse ! Tout simplement magnifique. Un vrai régal pour les yeux et pour le vélo. Rallye kallists. Plage noire avec messages à la con. Eglises trop space à St Francois. Les cars en chient des roues de velo à chaque virage. St Nicolas est un faux col décevant, mais la descente est un régal de pilotage, dommage que les voitures soient aussi lentes. On sent qu'on est proche de la France, les gens disent bonjour, merci au revoir, c'est presque destabilisant ! Coucher de soleil magnifique sur le port ; Eric commentera dédaigneux : "pouah, quelles couleurs kitches". Le camping est sympa et pas trop cher (pour la Corse) : ça change ! Superbe nuit etoilée, j'avais pas vu autant d'etoiles depuis longtemps. Pincement au cœur a l'idée que c'est la dernière nuit en Corse (et dire qu'Eric va encore me la gacher en ronflant...)

17.09 : Macinaggio-Bastia (38km)
Dernière journée en Corse. Dernière baignade dans la mer. La route qui mène à Bastia longe la mer ; on profite des derniers km. Gwenn doit avoir un rdv important à Bastia, car il fonce comme un taré... Dentiste ? Cinéma ? Je ne lesaurais pas - sans doute son côté mystérieux... Il arrive quand même à péter une partie de son montage arrière en "corde de piano" - sans doute son côté "ours"... On arrive à Bastia rapiement, longeant des colines entièrementdévastées par le feu. Dernier petit tour dans Bastia avant d'embarquer sur le "Paoli". Chiche, on dort sur le pont cette nuit ? Chiche ! Chouette expérience que de dormir sous la voûte étoilée, et d'être réveillé dans un duvet transformé en manche à air par le vent ! Ca souffle tellement que tout semble vouloir s'envoler. On résiste... On est surtout moyennement motivé pour tout changer de place. On tient finalement jusqu'à Marseille, de vrais soldats quoi !


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18.09 : Marseille-Grenoble
Arrivée vers 6h40, on fonce à la gare pour choper le TER qui doit nous emmener jusqu'à Veynes. C'est à Veynes que nous routes se séparent : Gwenn termine le trajet à vélo (plus de 90 bornes), tandis que j'opte pour une solution plus tranquille, à savoir continuer en train jusqu'à Grenoble. Eh oui, y en qui tiennent moins bien la distance... et qui ont une répèt' le soir aussi !

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20030909_Marseille-Ajaccio_19.jpg20030909_Marseille-Ajaccio_20.jpg20030910_Ajaccio-Propriano_02.jpg20030910_Ajaccio-Propriano_03.jpg20030911_Propriano-Bonifacio_02.jpg20030911_Propriano-Bonifacio_05.jpg20030911_Propriano-Bonifacio_17.jpg
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20030913_Zonza-Aleria_04.jpg20030913_Zonza-Aleria_06.jpg20030913_Zonza-Aleria_09.jpg20030913_Zonza-Aleria_20.jpg20030913_Zonza-Aleria_25.jpg20030913_Zonza-Aleria_30.jpg20030914_Aleria-Bastia_06.jpg
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>Pour aller plus loin
Checklist pour le voyage en Corse
Liste complète de ce dont nous avons besoin pour la Corse.

Liste de courses
Petite liste de courses à utiliser sans limite dans les supermarchés corses...

Playlist
Ci-joint une petite liste des morceaux qui ont accompagné le voyage en Corse avec Gwenn.

Sacoches pour voyages à vélo
Petit topo sur les sacoches Ortlieb, modèles utilisés pour mes voyages à vélo

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