5 août 2002. Grenoble - Vannes
Derniers préparatifs avant le départ et non des moindres : il s'agit maintenannt de faire rentrer les affaires étalées un peu partout dans l'appartement dans nos 8 sacoches... Ca se passe plutôt bien mais les vélos semblent litéralement se courber sous le poids des bagages. 19h16. Il est grand temps de partir à la gare de Grenoble pour attraper le train de 20h00. On descend les vélos chargés par les escaliers - pas le temps de tout redécharger par l'ascencseur, et hop, on fonce à ...5 km/h vers la gare. On avance difficilement, mal habitués au poids des vélos. On croise les doigts pour ne pas crever... 19h47. On arrive enfin à la gare. On se demande comment les vélos ont tenu le coup. On charge les vélos par la porte d'entrée classique - pourquoi ouvrir la large porte du local à vélo, hein ? Le contrôleur nous affirme qu'elle ne sert jamais... Soulagés d'avoir réussi cette première étape, on profite de ce moment de calme avant l'arrivée à Lyon, avec le démontage des vélos pour le train de nuit. Pas de bol, arrivés à la Part Dieu, on apprend que tous les chariots ont disparu (!). C'est donc sur l'épaule et à la force de nos petits bras qu'on transporte vélos et sacs jusqu'au quai, affiché 10 minutes seulement avant le départ. On attache les vélos à l'avant du wagon avant de s'endormir enfin tranquilles.
6 août 2002. Vannes - Carnac
 Premiers contacts avec le sol breton, qui s'avère pas si plat que ça. Bon, d'accord, on n'a pas fait de "cols à 2300m", mais y a de quoi se dégourdir les gambettes ! Histoire de ne pas commencer trop brutalement, on fait des pauses tous les 200 mètres. - "Ca va toi ?". - "Ouais, et toi ? Un peu d'eau ?". - "Allez ! Mais une toute 'tite goute alors"...
Le paysage resemble étrangement aux Landes. On galère un peu avec la carte mal adaptée à notre échelle. Vague impression de tourner en rond... On finit quand même par se trouver un coin tranquille pour poser la tente. Petite soupe à 18h30, et hop, Karine au lit ; Eric, quant à lui, profite du sommeil de sa douce pour partir en reconnaissance jusqu'à la plage.
7 août 2002. Carnac - Pont Augan
 Levés à 8h30 avec le chant des tracteurs venus ramasser les bottes de foin du champ d'à côté... Petit déj' néanmoins tranquille. Contribution personnelle sur le tas de purain - c'est beau le miracle du cycle naturel... Départ pour les alignements de Carnac - beaucoup de touristes. Courses : huile d'olive, tomates, champignons ; on va se régaler... Oups, il est déjà 13h - il serait temps de partir. On longe la côte via Etel. Joli paysage. On arrive un peu nazes à Pont Augan - camping de Minazen. Dômage pour nous, les douches ne seront ouvertes que demain matin.
8 août 2002. Pont Augan - St Clément
On peut enfin profiter des douches chaudes - enfin, tièdes pour Karine. On part sous les encouragement d'un campeur qui nous prédit moultes montées... Effectivement, 30 mètres plus loin, on se trouve face à une côté qui pourrait râvir un adapte d'escalade. Prenant notre courage à deux mains, on préfère contourner le problème. Une dizaine de kilomètres plus loin, une autre côte ; mais cette fois, on a les jambes chaudes. Les côtes s'enchainent les unes après les autres ; on commence à fatiguer.
9 août 2002. St Clément - Laniscat
 Il pleut toute la nuit... jusqu'au petit matin - super moral... au ras des chaussettes. Une seule envie : quitter ce pays de pluie et de côtes et rejoindre la Manche. On fait une vingtaine de kilomètres sous la pluie - tiens, encore !?! - et le vent jusqu'à arriver à un petit village - Silfiac - où on rêve de manger des crêpes chaudes. Alors pour info, il n'y a pas de crêperie à Silfiac. On a juste trouvé un bar-épicerie où la charmante mamie nous a réchauffé une bonne boîte de cassoulet - le pied ! On repart le ventre plein - toujours sous la pluie. Le paysage commence a changer - plus dépaysant. On croise un cyclo solitaire. Echange de regards complices à travers le poncho. Grande descente dans la fôret de Quénecan, qui nous mène au camping de Laniscat - douche chaude :)
10 août 2002. Laniscat - Morlaix
Première phrase de la journée : "fais chier, y pleut encore...". Même pas vrai car peu de temps après le soleil apparait. Miracle, joie, bonheur... pas pour longtemps. On reprend la route en direction de Guingamp, avec de petites averses, juste histoire de ne pas oublier qu'on est en Bretagne. Mais le paysage est chouette. Arrivés à Plésidy, il nous reste une dizaine de bornes jusqu'à Guingamp - allez hop, on continue. On prend le train à Guingamp jusqu'à Morlaix. Changement d'échelle d'espace et de temps - on a l'impression d'être deux zombies dans le train ; plus habitués à voir le paysage défiler aussi vite ! Petite ballade en ville. Crêpe et bière de Morlaix - la Coreff. Tous les hôtels sont complets, on reprend donc la route à la frontale, jusqu'à trouver un magnifique champ de patates...
11 août 2002. Morlaix - Plestin les Grèves
Dicton du jour : "Le camping, quand il fait beau, c'est le bonheur ; quand il pleut, c'est l'horreur". Nous quittons le champ de patates pour rouler jusqu'à Plougasnou où la faim et le froid nous poussent à rentrer dans la crêperie de la place de l'église. L'intérieur est charmant. Karine craque sur des moules au Calvados. Mais il faut reprendre la route. Une fine pluie nous attend dehors - et nous accompagnera jusqu'à Plestin les Grèves. Une odeur de crêpes au beurre salé nous stoppe net sur le route. C'est la kermesse du village. LEs mamies préparent des crêpes en rangs serrés. Nous en dégustons trois ou quatre chacun... La pause finie, on repart pour s'arrêter 400 mètres plus loin - camping trois étoiles, ça va nous changer du champ de patates. Ballade sur la plage, une soupe et au lit.
12 août 2002. Plestin les Grèves - Nantouar
 C'est LA journée où on a vu le soleil. Dingue ça. On commençait à s'habituer à la pluie... enfin presque. Petit détour à Ploumanac'h pour admirer les rochers de granit roses - magnifique ! Puis Traversée de Perros-Guirec, embouteillée. La nervosité des automobilistes, jaloux de nous voir avancer avec nos vélos, provoque chez eux un comportement agressif - charmant ! On pose la tente en bord de mer, à Nantouar, seuls, avec deux ou trois camping-cars. Vive les suisses qui nous ont "gentiment" offert une assiette - menu spécial ! Le bruit des galets nous berce jusqu'à nous endormir.
13 août 2002. Nantouar - Grenoble
Bye bye le soleil d'hier, ciel gris, temps pluvieux... on craque ! On rentre à Lannion pour prendre le train. Ciao la Bretagne - de toutes façons, il parait que le temps était pourri partout ! On reviendra :) |
