Lundi 7 janvierRéveil difficile après courte nuit. Petit chat, compréhensif, nous a laissés tranquillement dormir. Seul signe de lui : deux oreilles dépassant des marches à notre levé ! Départ rapide pour attraper le train - à l'heure, pour une fois. Instants privilégiés partagés avec une coccinelle venue se poser sur mon épaule le temps de rejoindre Lyon.
Lyon-Paris CDG passe d'autant plus vite que je bosse tout du long. Connexion simple à CDG pour le terminal 2F. Rituel de l'aéroport : enregistrement des bagages, contrôle et embarquement. J'ai juste le temps d'envoyer par mail le boulot du train.
Dans l'avion China Easter, déco ambiance "chambre de bébé" + musique de resto chinois ou ascenseur, c'est au choix. Les hôtesses de l'air sont aussi aimables que des portes de prison, douces comme des 4x4 lancés à toute allure. Au même moment, je lis dans le guide que la "bulle d'intimité corporelle" n'existe pas en Chine.
Le voyage passe plutôt rapidement, même si je n'arrive pas trop à fermer l'oeil. Des chefs d'oeuvre cinématographiques ponctuent mes allées et venues aux wc. A l'arrivée, coup de coeur pour le cours de taï-chi en vidéo, suivi par une bonne partie de l'avion. Les bras se lèvent, les têtes se tournent, les poignés se frottent.
Passé la douane, je suis attentdu avec un petit panneau - c'est la première fois. Je file avec le chauffeur, direction le bureau pour attaquer directement la journée. Quelques heures plus tard, le décalage horaire a eu raison de moi : tout se même... ce matin était hier ! Je tiens bon jusqu'à 18h (heure locale), puis attrape un taxi pour retrouver rapidement l'hôtel. C'était sans compter sur la tradition des chauffeurs qui ne semblent pas bien connaître les rues.
Mardi 8 janvierRéveil brumeux à travers les fenêtres qui surplombent du 12ème étage un vaste chantier. Petit déjeuner rapide car taxi commun pour rejoindre les bureaux. La fatigue de la veille semble passée. La journée est longue mais passe vite. Je rentre à l'hôtel, sans trop de force pour espérer faire un saut dehors.
Mercredi 9 janvierJournée assez similaire à la précédente. Brume. Journée bien remplie. Retour à l'hôtel après avoir dîné avec les collègues. De nouveau, pas la force de sortir. Une mini insomnie me pousse cependant à bosser jusqu'à minuit...
Je n'ai pour l'instant toujours rien vu de Shanghaï, à part mon hôtel, les bureaux et l'aéroport.
Jeudi 10 janvierOn ne change pas une équipe qui gagne... Brume matinale qui persistera toute la journée. Mathieu, un français expatrié, m'explique que l'air est tellement humide à Shanghaï qu'il y fait toujours brumeux ; en été où le ciel se transforme en un gris uniforme... Pas franchement inspirant. Aujourd'hui, c'est la fête annuelle du bureau chinois. Départ en bus en fin d'après midi, direction inconnue, mais a priori lointaine. Je me dis que ça me fera un petit tour de ville. Je n'ai pas la chance d'apercevoir la baie de Pudong, sans doute pas le bon itinéraire. Et cette brume. Je commence à trouver les immeubles peu esthétiques : grandes barres d'immeubles construites à la va-vite, qui tiendront 15 ans maximum. Tout est ici gigantesque, les rues du quartier Est correspondent à des autoroutes à 4 voies... Je ne peux pas dire que ce soit le coup de foudre avec le pays. Je repense irrémédiablement au Japon. Rien à voir en fait. Normal, sans doute. Parfois, je tente d'immaginer que je suis au Japon ; ça ne tient jamais plus de 1 seconde ! L'ambiance ici n'inspire pas la quiétude que nous avions trouvée chez les Japonais. A méditer.
Vendredi 11 janvierBrume toujours, bien sûr, mais petit tour en ville après le boulot pour espérer voir la baie de Pudong depuis le Bund. Petit tour par le métro (*), où les Chinois non seulement ne vous laissent pas sortir de la rame, mais ils vous rentrent carrément dedans... Passons, cela semble naturel ici. Petit tour donc sur le Bund, impossible de voir le sommet des buildings, mais la sensation d'espace large et ouvert est forte. La plupart des bâtiments sont transformés en écran géant, par jeux de lumières. C'est Las Végas...
A l'intérieur des rues, c'est un véritable enchevêtrement de buildings, routes sur-élevées, enseignes lumineuses postés au somment des immeubles, câbles électriques, et petites bâtisses. Tout semble avoir été tassé, certaines perspectives donnent l'impression d'être en dessous du niveau du sol.
Nous enchaînons avec le "Old town", véritable Disney land à la chinoise : les bâtiments semblent sentir la peinture fraîche, des guirlandes lumineuses marquent chacune des arètes, enfin des petits magasins touristiques proposent des pièces uniques en centaines d'exemplaires. Ce n'est pas aujourd'hui que je tomberai sous le charme de l'authenticité chinoise !
* La station de métro figurant sur le plan à proximité de mon hôtel n'existait pas encore. |
