Itinéraire : Dakar, Lac Rose, Mboro Sur Mer, Thiès, Saint-Louis, Dakar (Grande Côte).
lundi 28 octobre : Grenoble - Dakar
Ca y est, c'est le jour J. Levé à 5 heures du mat' pour prendre le volant jusqu'à Lyon où Eric laisse la voiture chez Brigitte, tante de Karine.
Faute d'avoir pris mon billet un peu tard, je dois prendre trois avions Lyon-Rome-Milan-Dakar ; moi qui ai les sinus qui pètent à chaque atterrissage, je vais être servi. Les 4 ou 5 heures d'attente à l'aéroport de Milan sont un peu longues ; j'en profite pour dormir et dessiner. L'heure d'embarquer approche. J'ai du mal à croire que je vais en Afrique. [...] Arrivée à Dakar. Je m'attends à prendre une bouffée de chaleur en sortant de l'avion ; c'est plutôt supportable. Je récupère mon bagage, passe la douane sans problème et sort enfin. Karine m'attend derrière une grille avec des dizaines de gens - petit visage blanc souriant au milieu des Sénégalais. L'aéroport de Dakar n'est peut-être pas le meilleur endroit pour espérer des retrouvailles intimes ! Nous sommes collés par un mec, un peu lourd... Fatigué par le voyage, j'ai un peu du mal à supporter, alors que Karine gère plutôt bien. On embarque en voiture, au milieu de cette folle animation, pour rejoindre l'espace Thialy. Découverte des rues dakaroises, pleines de sable ! J'atterris lentement, les oreilles bourdonnant. L'espace Thialy est un véritable havre de paix suite à l'aéroport. Les moustiquaires qui pendent qu dessus des lits ressemblent à de gigantesques abats-jours.
mardi 29 octobre : Dakar - Lac Rose
Pour se rendre au Lac Rose, nous utilisons les mini-bus, c'est le moyen de transport couramment utilisés par les Sénégalais. Rapide, pratique, blindé à bloc, pitoresque... Après plusieurs chagements, nous arrivons au Lac Rose, dont le nom en trahit pas la couleur. On distingue effectivement des reflets roses. Le coin semble plutôt touristique : un couloir de petites boutiques mène jusqu'à la plage et aux restos/bars. Nous souhaitons avant tout trouver un endroit où passer la nuit. Un vendeur nous mène dans un campement où nous pouvons loger pour 60 000 CFA à deux. C'est l'ancien campement de Chez XXX, assez célèbre apparemment. Une fois nos affaires posées dans la case, nous repartons au lac. Difficile de refuser les services des guides qui scrutent le touriste. Idem pour les vendeurs de tableaux de sable... Néanmoins, on arrive à se poser seuls près du lac. Des bus 4*4 et des quad arrivent en trombe. Il faut dire que c'est là que se fait l'arrivée du Paris-Dakar... On commence à regretter d'être venu dans ce coin.
Avec l'arrivée de la nuit, le site se vide, petit à petit. Cette tranquilité est la bienvenue, mais nous réalisons avec surprise que TOUT est fermé ! Pas un seul resto donc, et il nous faut ripailler avec les 3 choco-bn qui nous restent... Nous nous endormons, bercés par le chant mélodieux du groupe électrogène...
mercredi 30 octobre : Lac Rose - Mboro sur Mer
Prochaine étape : Mboro, petit village de pêcheurs, réputé pour ne pas être trop touristique. Ca s'annonce pas mal. Voyage en taxi. On s'arrête dans un petit resto pour manger un Maffé. La cuisinière n'est pas très loquace, on a un peu l'impression d'être invisibles... Il est un peu tôt et le plat n'est pas encore terminé. Nous la regardons alterner cuisine et ménage. Le maffé se révèle copieux et délicieux. Re-mini-bus. Arrivée à Mboro. Il nous faut encore prendre un taxi collectif pour nous rendre à Mboro sur Mer. Le village est tranquille, en bordure de l'océan. Nous marchons sur la plage à la recherche d'un campement. On aimerait éviter le camp de la Licorne à 100.000 CFA la nuit par personne. Coup de bol, Madiagne, un prof de percu, nous propose de camper dans son jardin moyennant 30.000 CFA pour deux. Il y a un autre couple de Français dans le jardin, vivant au Sénégal, et qui nous en apprendra un peu plus sur Touba.
jeudi 31 octobre : Mboro sur Mer - Saint-Louis
Baignade matinale dans l'océan. Bien secoués.
Passage par Thiès pour se rendre à Saint-Louis.
Arrivée à Saint-Louis. Un gars nous interpelle et nous présente une association dont il fait partie. Il nous propose de nous héberger. C'est un peu cher et l'histoire de l'association ne tient pas trop la route. On préfère continuer notre chemin. Après quelques visites d'hôtels, on atterrit finalement à l'auberge de la vallée, 90.000 CFA la chambre.
Balade vers le quartier des pêcheurs. Des centaines de pirogues - il parait qu'il y en a trois mille ! C'est ce que nous apprend un jeune pêcheur.
Retour par les petites rues du quartier. Etrange ville au passé colonial, dont le ciel est rempli de chauve-souris qui tournoient. Un peu trop touristique à notre goût. Nous passons plusieurs fois au CyberCafé pour essayer de confirmer notre vol ; en vain, Alitalia ne décroche jamais. Dégustation d'un jus de pain de singe(fruit du Baobab additionné de lait)...un délice.
vendredi 1er novembre : Saint Louis
Marché le matin. Enfin un coin où nous ne sommes pas trop perçus comme des touristes. On a presque l'impression d'habiter là et de faire tranquillement nos courses. Achat d'huile de palme, pâte d'arachide et petites théières. On écourte notre balade à cause d'un mal au bide d'Eric (la savarine...). Retour à l'hôtel. La visite du Parc de la Langue de Barbarie semble un peu corrompue. Je m'imagine déjà en train de passer l'après-midi au lit... C'est vraiment trop bête. Peut-être que le fait de manger arrangera les choses. On se rend à un resto "cantine" juste à côté de l'auberge pour déguster un poulet maffé à deux.
On est enfin prêt pour le
Parc de la langue de Barbarie.
Karine préfère éviter les circuits organisés et autres propositions de guides dans la rue. C'est plutôt une bonne chose : on est tranquille et en plus ça nous coûte nettement moins cher. On se rend donc au Parc en taxi collectif. Visite du parc en pirogue. Pas trop d'oiseaux, mais les pélicans sont là. Arrivée sur le bout de terre qui sépare l'océan du fleuve Sénégal. Drôle de jointure de deux horizons différents. Pour le retour, nous devons attendre au village de Mouit qu'un taxi passe. On se demande combien de temps nous allons attendre... 20 minutes ? Une heure ? Finalement, un mini-bus débarque de nulle part. On saute dedans. Les passagers semblent étonnés de nous voir et nous sourient.
Retour à l'auberge. Rencontre avec le cyclo de Saint-Etienne, et d'autres Français (Terre d'av...)
samedi 2 novembre : Saint-Louis / Dakar
Matin : dernier petit tour du côté du cimetierre musulman, du quartier des pêcheurs et de la plage. Retour à Dakar en "7 places", bien tassés à l'arrière. Coïncidence, nous retrouvons le même chauffeur que pour Thiès / Saint-Louis.
Retour à l'espace Thialy où nous récupérons nos affaires. Petit goûter avant de reprendre le chemin vers la Place de l'Indépendance, où nous devons retouver Mathilde et Sandie. Arrivés en avance, on en profite pour essayer de trouver une autre théière. On se fait guider à travers les rues de Dakar par un jeune qui voulait nous vendre des tableaux en ailes de papillons. Le marché de Dakar ressemble à un labyrinthe d'odeurs et de couleurs. Nous obtenons la théière à 1250 CFA (prix de départ 100.000 CFA !!!). La nuit tombe, la fatigue grandit. On casse la croûte dans un petit snack chinois avec Mathilde et Sandie. Retour à l'aéroprt, chaotique...
dimanche 3 novembre : Dakar - Grenoble
Le vol se faisant dans la nuit, nous ne voyons pas le temps passer. Sommeil en pointillés, ponctué d'images de l'angoissant film "Signes" avec Mel Gibson. Arrivée à Milan. Eric essaie d'obtenir une place sur le même vol que Karine, mais tout est complet. Eric repart donc aussitôt avec en perspective une escale de huit heures à Rome. Pendant ce temps, Karine se fait chouchouter chez Brigitte, à Lyon.
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